Chaque année, de nombreux oiseaux mais aussi des mammifères meurent à cause de déchets de pêche laissés dans la nature.
Suite aux activités de pêche, les déchets les plus souvent abandonnés sur les rives, dans les arbres ou encore au fond de l’eau sont des fils de pêche (souvent cassés), des bas de lignes, des hameçons, des cuillères, des flotteurs, des plombs, des leurres, du fer, des emballages d’appâts, des emballages alimentaires (boîtes de conserve, des canettes, des bouteilles entières ou brisées), des mégots…

Impacts sur la faune
Les espèces animales victimes d’enchevêtrements ou d’étouffements dus aux résidus de matériel de pêche ne se limitent pas aux poissons. Des oiseaux et des mammifères se retrouvent aussi pris aux pièges : hérons, passereaux, cygnes, canards, loutres, putois, micromammifères, etc.
Si l’hameçon ne reste pas coincé dans la bouche de sa victime, il peut être avalé et se planter dans l’œsophage, ou alors perforer l’estomac. Cette obstruction très douloureuse empêche toute alimentation. L’hameçon peut parfois infecter l’animal, entraînant également une lente et douloureuse agonie.
Ligotés aux pattes ou aux ailes, les animaux dont une majorité d’oiseaux se retrouvent prisonniers des fils de pêche et se noient épuisés ou se pendent.
Témoignage de Charlotte et Jean et de leur découverte macabre : « En nous promenant au bord de la rivière, au point d’eau de Tauriac, nous avons découvert le cadavre de ce héron, dont seule l’aile accrochée au fil de pêche dépassait de l’eau. Nous avons réussi à rejoindre l’autre berge en passant par le pont à proximité et, simplement munis de bottes, nous avons pu tirer la branche et décrocher l’animal ainsi que l'hameçon et le fil de pêche dans lequel il s’est enroulé. Il n’y a qu’à regarder les yeux de ce pauvre oiseau pour imaginer la souffrance liée à l’agonie qu’il a dû subir. C’est difficile à imaginer, mais nécessaire, peut-être, pour prendre conscience de l’impact que nos activités peuvent avoir sur l’environnement. »


